Livret Blanc : Collectif du Petit-Déjeuner à la Française

Des initiatives publiques à renforcer 03 En 1954 déjà, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Pierre Mendès France, alors président du Conseil, instaurait des distributions de lait dans les écoles, pour lutter contre la malnutrition et la consommation d’alcool précoce des Français. Puis il y a une vingtaine d’année, les acteurs publics ont commencé à prendre conscience des enjeux liés au petit-déjeuner et ont mis en œuvre des actions en faveur du petit-déjeuner, comme la création de la « Journée du petit-déjeuner » en 1990, suivi de la « Semaine nationale du petit-déjeuner » en 1997. Carole GALISSANT , diététicienne-nutritionniste, présidente de la commission « nutrition » du Syndicat national de la Restauration collective (SNRC) : « Cela fait 22 ans que je suis en restauration collective et que j’y organise des petits déjeuners. C’est une action qui plaît, que l’on propose de façon quasi-systématique aux villes dans nos cahiers des charges. » Depuis 2001, le Programme National Nutrition Santé (PNNS) recommande la structuration des prises alimentaires autour de trois repas quotidiens, le petit-déjeuner étant le premier repas de la journée. Santé Publique France (ex-INPES), via le site MangerBouger.fr, détaille la composition adaptée d’un petit-déjeuner complet (un produit céréalier, un produit laitier, une boisson et éventuellement un fruit ou un jus) et son rôle sur la santé, avec trois messages clés 24 : ➢ « Le corps a besoin de carburant pour repartir », ➢« Le petit-déjeuner permet de limiter le grignotage », ➢« Le petit-déjeuner aide à se concentrer ». 15 Anne DUPUY , sociologue spécialiste de l’alimentation : « Dans leurs normes, les individus ont parfaitement intégré l’importance du pain pour le petit-déjeuner, mais dans les faits le pain est remplacé par des viennoiseries ou du pain de mie. Ils connaissent les recommandations nutritionnelles, mais pour autant ne changent pas leurs comportements. Il peut donc y avoir des arbitrages qui ne sont pas liés à une méconnaissance des recommandations, mais à autre chose : c’est cela qu’il faut comprendre ! » En France...

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